Pourquoi est-ce si compliqué d’assumer ce que je désire sexuellement, mais aussi ce qui m’excite et ce qui me plaît? Vaste sujet. Je vais donc tenter de vous amener quelques pistes de réflexion qui étayent mes consultations.

Les fantasmes impliquent parfois des positions contraires aux images que nous pouvons avoir de nous mêmes. Dès lors qu’un homme avec une position sociale forte et des fantasmes de soumission, cela peut être compliqué à assumer dans ses relations intimes, ou son couple ou ailleurs d’ailleurs. C’est pourquoi souvent certaines pratiques liées à la pénétration anale des hommes reste tabou et compliqué. Heureusement, avec le temps, les mentalités évoluent et les pratiques se testent petit à petit.

Souvent, ce qui nous excite sexuellement n est pas conforme aux normes et aux valeurs de notre société instagrammée.

Quand je discute avec mes patients qui aiment l’urine par exemple, les hommes qui aiment porter de la dentelle, ceux qui s’excitent dans l’humiliation ou des jeux de rôle avec des couches… tout cela n’ est pas forcément choisi et conceptualisé depuis longtemps. Par conséquent, oser en parler dans le cadre d’une consultation de sexothérapie permet d’alléger le sentiment de culpabilité qui existe parfois ou bien de repenser toutes ces pratiques dans des cadres plus « normatifs ». 

Et je vous rassure souvent : ce qui nous excite sexuellement n est pas toujours ce qui est lisse et « beau » ou bien « éthiquement correct »…

Je pense que cette quête des plaisirs, aussi infinie soit elle..  est un moyen de connaissance de soi. Et qu’elle est importante pour un épanouissement personnel ou à deux.

Le tabou a une fonction sociale, la transgression est nécessaire dans le fonctionnement de notre société mais pour autant, il est nécessaire de trouver des lieux et des personnes auprès de qui l’exprimer. Si ce n’est en pratique, au moins en thérapie.

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